Une image d'enfance
Un théâtre ambulant, près de Pékin.
Dans une scène, le Singe Pèlerin
essaie d'attraper l'image
insaisissable du reflet lunaire
tout en se demandant ce qui allait se passer
là-haut si jamais il y parvenait.


Après le spectacle,
Nemo veut poursuivre son périple.
Il cherche le tombeau des Ming
et enquête auprès du comédien-régisseur
qui démonte son théâtre.


Le comédien lui montre le chemin à suivre,
d'un pas si déhanché que Nemo se demande
si ce n'est pas le vrai Singe Pélerin.


L'allée du tombeau des Ming
s'ouvre alors devant eux,
délimitée par deux rangées de statues.



Statues de dromadaires, de buffles, de lions
ou d'éléphants. Il reconnaît la gravure
qu'il avait contemplée dans son enfance
et s'y promène à présent
comme il en avait rêvé autrefois.

Avec la sensation d'abolir
les frontières du temps.


Il réalise alors que la somme de ces images
sans grande valeur qu'il avait ramassées ici et là
représentaient un musée imaginaire,
un palais idéal qui mêlait le rêve et la réalité,
un reflet de ce monde qui lui avait prêté
ses ombres et ses lumières.