Paris et le sourire sur les toits

Un peu plus tard,
le chat Guillaume-en-Égypte a disparu.
Encore une fugue !




Il part à sa recherche dans la ville
et découvre à cette occasion
des graffitis de chats.



Il retrouve Guillaume-en-Egypte
perché dans un arbre.
Probablement attiré
par les chants d'oiseaux

issus d'un module informatique.





Au retour, il aperçoit
d'autres
graffitis de chats
et s'interroge.

Il part en quête de ces chats mystérieux,
dresse une cartographie de leurs présences
et cherche à percer le secret de leur sourire.



Le petit écran détourne son attention.
L'espace d'un court instant,
Nemo imagine un phénomène
qui rendrait nul ou ex-æquo
les résultats
des élections,
des matchs de foot
et des jeux télévisés,
annihilant tout esprit de compétition,
figeant le monde à un juste point
d'équilibre
et d'équité pour tous.



Mais la réalité reprend le dessus.
Réalité tronquée avec ses images
aseptisées de guerre presse-bouton
dans le Golfe Persique.



Soudain, les chats réapparaissent
au milieu d'une manifestation
d'irréductibles pacifiques :
la Confédération Humaniste
et Anarchiste des Travailleurs.



...


...

La guerre eut lieu malgré tout
et les chats finirent par disparaître,
laissant à peine flotter
au-dessus de la ville
l'étendard de leur sourire
sous la forme d'un croissant lunaire.